Françoise


Bonjour,

Je crois qu’il est indispensable de vous raconter ce qui suit.

 Nous nous sommes plongés dans le projet semence aussitôt que notre visa d’un an a été délivré. Yves a débuté ses études de langue thaï presque en même temps alors le gros de la responsabilité m’est revenu. Nous avons formé un comité de pasteurs nationaux qui gère les travaux et les réunions avec les bénéficiaires du projet. Ils sont vraiment compétents et encouragés de l’aide. Nous ferons l’inauguration du presbytère le 21 octobre. J’espère avoir fini de rédiger la lettre de nouvelle sur laquelle je travaille, avant cette date, mais j’y inclurai des photos quand même.

J’ai un témoignage à vous raconter à ce sujet. C’est un peu long et je sais que je ne pourrai jamais faire part de cette expérience aux gens dans les églises parce que c’est trop long et il y a trop de détails, mais par écrit c’est possible.

L’histoire :
Dans le village Hmong où nous avons construit le presbytère, ils avaient un jeune pasteur de la tribu Karen qui habitait la petite église. Pour des raisons familiales, il a dû retourner dans son village. Lors de notre départ pour le Canada, il avait fait part de son intention de revenir vivre chez les Hmong à condition qu’une maison convenable à une famille soit construite. Nous avons construit la maison mais, entre-temps, le jeune homme s’est trouvé un emploi et son épouse refuse de le laisser revenir. Elle aime le confort que lui procure le revenu stable du nouvel emploi. Donc, nous nous retrouvons avec un presbytère, mais plus de pasteur.

Inspiré par le Saint-Esprit, je me mets à prier pour un pasteur Hmong pour ce village Hmong. Je prie cette prière en secret parce que des Hmong chrétiens c’est très rare et en plus un pasteur … Je ferais rire de moi si je mentionnais cette requête. La blanche qui exagère…
  
Environ trois semaines plus tard, on me demande de prêcher dans un village Karen à seulement quatorze kilomètres de Mae Sa Nga  est notre presbytère. Ce matin-là, les travailleurs Hmong de Mae Sa Nga avaient donnés rendez-vous à Yves à l’église Karen pour recevoir leur salaire. La route entre Tung Luang où nous étions et Mae Sa Nga est tellement mauvaise que ce n’est pas rare de mettre deux heures à faire les quatorze kilomètres. La nuit précédente, il avait plu ce qui rend les conditions routières encore plus périlleuses. Les hommes sont arrivés en retard et ont dû attendre la fin de la réunion pour recevoir leur argent. Des hommes Hmong dans une église Karen, c’est du jamais vu. À la fin de ma prédication, j’explique la situation aux Karen et je leur demande de prier pour nos invités pour qu’eux aussi aient un pasteur. Je précise que nous demandons à Dieu un pasteur Hmong pour le peuple Hmong. La présence de Dieu est palpable et un des Hmong pleure, mais personne n’en fait de cas pour ne pas l’humilier. La réunion se termine et nous retournons chacun chez soi.

Une des employées de la maison des enfants où nous habitons était venue avec nous parce qu’elle se cherche un époux et la femme du pasteur lui avait dit qu’il y avait peut-être un candidat potentiel à cette église. Donc elle aussi est là par hasard.

Le lundi matin, le personnel de la maison des enfants se rencontre pour le culte habituel. Cette fille raconte qu’elle s’est réveillée soudainement dans la nuit et qu’elle s’est souvenue que dans une de ses classes, alors qu’elle était à l’école biblique, il y avait un Hmong très gentil et son épouse. Elle ne se souvient pas de son nom, mais elle est certaine qu’il était Hmong. 

Par hasard, ce matin-là, une dame retraitée de Bangkok était présente au culte. Par hasard, la sœur de cette dame travaille comme secrétaire de l’école biblique en question. La sœur se souvient de ce jeune et fait une petite recherche. Elle le trouve. Il est pasteur dans une église-branche d’une grosse église de Bangkok. On met trois secondes à informer nos pasteurs qui communiquent avec lui.

Ici, je raccourcis : son nom est Pasteur Bee. Il sera présent à l’inauguration du presbytère  le 21 octobre!  J’ai peine à croire que Dieu nous a conduit jusqu’ici sans un résultat positif pour notre petite église de Mae Sa Nga.

Petit détail oublié :
Avant sa conversion, ce jeune pasteur Hmong a fait une maîtrise en agronomie dans une des institutions les plus réputées de la Thaïlande. Je crois que Dieu veille sur notre projet semence. 70 millions d’habitants et nous avons trouvé l’aiguille dans le tas de paille.
DIEU EST BON ET IL VEILLE SUR NOUS TOUS.


Françoise
Témoignage à raconter à tous ceux qui veulent bien l'entendre.

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